Flâner est un mot qui n’a pas d’équivalents dans d’autres langues et qui veut dire marcher sans but fixe. Dans une époque où l’efficacité est privilégiée, où les technologies de localisation se multiplient et où les flux s’accélèrent je me demande comment peut survivre la flânerie. Mon rôle, en tant que designer, est de faire survivre l’acte de flâner dans la ville de Toulouse. Pour cela mon travail se construit autour de la dualité espace-pensée présente dans l’exécutoin de cette activité.
Flâner est une activité physique ce qui implique le mouvement du sujet dans l’espace, dans ce cas la rue : la valeur de celle-ci a été réduite à sa fonction, or la rue a une charge temporelle et humaine qui est visible dans la faille. Afin de faire que le passant découvre cette valeur j’ai inséré la faille dans un contexte similaire mais physiquement différent et qui suscite étrangeté quand on la perçoit.
Ensuite, je me suis servie de la faille pour raconter une histoire : un dessin vient se rajouter à la faille en se servant de ses caractéristiques pour suggérer une histoire.
Finalement, la rue devient un espace pour raconter une histoire grâce à des miroirs de poches qui ont des éléments de la ville dessinés par grattage qui servent de moyen pour raconter une histoire avec le lieu et les souvenirs autour de celui-ci
Dessin, reflets, transparence, faille, tous ces éléments convergent vers une esthétique de l'évasion, de la rêverie. Ces interventions dans la ville séduisent et submergent le passant dans l’univers de la flânerie. Pourtant la flânerie est aussi une activité mentale. On déambule dans nos pensées.












